La capitale de la Turquie est Ankara, bien qu’elle ne soit qu’en deuxième position dans l’ordre des grandes villes du pays.
En effet, Ankara est souvent détrônée par la plus grande métropole du territoire qui est Istanbul. Cette dernière est d’ailleurs toujours considérée comme la capitale non officielle du pays puisqu’elle se situe au carrefour de deux continents : l’Europe et l’Asie.
Pourtant, la capitale de la Turquie, la ville d’Ankara, est l’une des plus anciennes colonies d’Asie Mineure. Actuellement, plus de cinq millions et demi de personnes vivent ici. Pour comprendre comment Ankara s’est imposée capitale officielle de la Turquie, voici son histoire :
Sommaire
Istanbul ou Ankara ?
La réponse à la question sur la capitale de la Turquie est un vrai problème pour beaucoup de personnes et nécessite généralement un moment de réflexion.
Par défaut, Istanbul est souvent indiquée comme étant la capitale de cet immense pays de 783 562 km². Ce n’est pas si étonnant compte tenu de la réputation de cette ville, jadis capitale de trois empires (Romain, Byzantin et Ottoman) et territoire reliant deux le Vieux-Continent et offrant une porte d’entrée vers l’Asie.
Pourtant, Ankara est bien la capitale de la Turquie. La date exacte de fondation de la ville est inconnue, mais la première mention de celle-ci remonte au VIIème siècle avant JC. À l’ombre de la métropole glamour qu’est Istanbul, Ankara s’est développée très rapidement. Cependant, ce n’est qu’au XXe siècle que la ville marque le début de son développement politique. En 1920, Ankara fût choisie comme site de la Grande Assemblée nationale. Mais, elle ne s’est fait remarquer seulement lorsque le premier président de la République Turque, Mustafa Kemal Atatürk, en fit la capitale en 1923.
Comment cela s’est-il produit et pourquoi ce changement était-il si important pour l’histoire de la Turquie actuelle ? Réponse dans la suite de cet article.
Comment Ankara est-elle devenue la capitale de la Turquie ?
Après la défaite de la Première Guerre mondiale, l’Empire Ottoman est tombé et une grande partie de son territoire est passée sous le contrôle des forces alliées. La Grande-Bretagne, la France, l’Italie et la Grèce avaient l’intention de se partager ces territoires. Le leader du mouvement national, Mustafa Kemal Atatürk, n’avait pas l’intention d’accepter une telle situation.
Sous ses ordres, les soldats de l’ancien empire ont regagné les territoires occupés, et grâce à ses efforts diplomatiques, il a été possible d’établir les frontières actuelles de la Turquie. En 1920, il a également défini la superficie d’Ankara et y a érigé la Grande Assemblée Nationale de Turquie, le gouvernement kémaliste et l’état-major des Forces nationales qui opéraient dans la ville à cette époque.
Immédiatement après la victoire de la guerre d’indépendance, le parlement nouvellement formé a annoncé la fondation de la République Turque. C’est alors qu’Ankara est devenue la capitale officielle de la Turquie, ce qui a contribué au développement ultérieur de l’agglomération, dans laquelle il est aujourd’hui difficile de reconnaître la ville de province qu’elle était il y a encore quelques décennies.
Les atouts de la capitale officielle de la Turquie
Le déplacement de l’ancienne capitale historique Istanbul à Ankara résulte aussi des différentes spécificités suivantes :
Un pôle pratique et équitable
Ankara est un endroit très important sur la carte de la Turquie aujourd’hui, principalement en termes d’administration. C’est ici que se trouvent toutes les institutions étatiques les plus importantes, les ambassades et les consulats.
La ville est située dans la partie centrale du pays, ce qui facilite l’accès aux importantes institutions de l’État pour les résidents de l’ensemble du territoire.
Un lieu moderne et symbolique
Le changement de capitale a permis de marquer la naissance d’une république moderne et forte qui coupe avec l’héritage de l’Empire Ottoman et prouve qu’elle peut se ternir debout de façon autonome.
Par ailleurs, se déplacer à Ankara n’a rien à voir avec errer dans les rues étroites et sinueuses d’Istanbul. Ici, on trouve principalement de larges boulevards et un tracé clair des rues. La capitale de la Turquie, cependant, est généralement évitée par les touristes, car il ne sert à rien de rechercher des monuments spectaculaires et des lieux avec une longue histoire. Cependant, cela vaut la peine d’y aller car cette ville moderne, contrairement aux apparences, a beaucoup à offrir.
Quels sont les monuments emblématiques de la capitale Turque ?
Ankara, la capitale de la Turquie combine harmonieusement la culture et l’architecture de l’Est et de l’Ouest, et la ville elle-même a une gradation chronologique en se divisant en deux parties distinctes :
- La version moderne de l’Agora est une ville typique de l’Europe dont la Turquie ne fait pas partie avec de vastes artères pourvues d’hôtels et de nombreux centres d’intérêts.
- Dans son cœur historique, la cité relativement récente réunit toutefois des monuments de différentes époques qui lui confère un charme à découvrir par différentes visites :
La Citadelle Kalesi
La Citadelle Ankara Kalesi est une ancienne fortification conçue pour protéger la ville des invasions autrefois assez fréquentes. Elle se trouve dans la partie centrale de la ville. Les murs épais et les tours massives sont caractéristiques de cet édifice dont la date de construction exacte demeure inconnue.
Depuis les tours de guet de la Citadelle, vous trouverez probablement l’endroit le plus intéressant de la partie ancienne de la ville, avec un panorama époustouflant sur toute la capitale. À l’intérieur du complexe se trouve le plus ancien quartier résidentiel de la cité, dont les rues pavées ont conservé le charme de l’ancienne Ankara. Vous y verrez également la tour de l’horloge et la partie résidentielle, où vivaient les commerçants.
Le mausolée Anıtkabir
Anitkabir est sans aucun doute l’endroit le plus important d’Ankara et le cœur de toute la capitale. Situé dans le quartier de Maltepe sur la colline d’Anıt, ce mausolée a été construit en l’honneur de Mustafa Kemal Atatürk, fondateur et premier président de la République de Turquie, mort le 10 novembre 1938.
Le monument a pris neuf années pour être érigé et les travaux se sont achevés en 1944 pour rendre un hommage immuable au créateur du territoire qu’est devenu la Turquie moderne. Ce n’est pas seulement son lieu de repos, mais aussi un musée. La collection est très impressionnante, et en visitant les salles suivantes, vous découvrirez les réalisations impressionnantes d’Atatürk.
La Mosquée de Kocatepe
La plus grande mosquée d’Ankara et aussi la troisième plus grande mosquée de Turquie. C’est un bâtiment de style Ottoman situé en plein centre de la ville, il est donc impossible de la manquer. Véritable chef d’œuvre construit et décoré comme la Mosquée Bleue d’Istanbul, l’édifice religieux peut accueillir jusqu’à 24 000 fidèles.
Ce beau monument possède également de somptueux jardins alentour ce qui en fait un lieu de prières, calme et reposant, un instant de fraîcheur quand les températures sont élevées et un cocon réconfortant lorsqu’un manteau neigeux vient le camoufler en hiver mais il fait bon y déguster les succulentes spécialités gastronomiques Turques dans une des échoppes situées à proximité.
Le Musée des civilisations anatoliennes
Ce musée situé en plein centre de la capitale Turque Ankara au Sud de la Citadelle, dans le secteur d’Atpazan est l’un des plus populaires de toute la Turquie. Il faut dire que la région autour d’Ankara a été le berceau de nombreuses civilisations, certains archéologues pensent que c’est ici que se trouvent les plus anciennes traces de colonies hittites et phrygiennes.
Au cours de la visite, vous pourrez admirer des expositions archéologiques de tout le pays, principalement de la période paléolithique qui captivera les plus passionnés par cette époque historique.