Athènes est la capitale de la Grèce et l’une des plus anciennes villes du monde, combinant habilement histoire et adaptation actuelle. C’est ici que la démocratie est née, c’est aussi le berceau de la culture Occidentale.
La ville jadis en ruine suite à de nombreux affrontements avec les Trucs est devenue par décret en octobre 1834, la capitale du Royaume de Grèce. Deux mois plus tard, le 13 décembre 1834 pour être exact, le gouvernement quitte Nauplie, l’ancienne capitale du pays, pour s’installer dans cette cité antique.
Selon les dernières estimations de 2012, environ 4 millions de personnes vivent à Athènes, soit ⅓ de la population totale de la Grèce. Pour ne rien manquer de ce patrimoine historique d’une richesse exceptionnelle, voici quelques bribes d’histoire qu’il faut connaître si vous souhaitez un jour aller explorer ce passé directement sur place :
Sommaire
Comment la capitale de la Grèce a-t-elle été choisie ?
Tout comme Rome ne s’est pas faite en un jour, Athènes n’est pas devenue immédiatement la capitale de l’État grec moderne. Le premier siège du président puis du roi était la charmante Nauplie sur la péninsule du Péloponnèse. Libérée du joug de l’occupation Turque, Hellas (NDLR : nom de la Grèce en grec ancien) a organisé ses bureaux pendant plusieurs décennies ; d’abord dans le village portuaire susmentionné, puis dans une petite ville complètement en ruine, qui était Athènes il y a deux cents ans.
Les puissances occidentales ont reconnu la renaissance définitive de la Grèce en 1830, soit neuf ans après le début de la guerre de libération nationale contre l’Empire Ottoman. Cependant, l’État moderne à cette époque ne comptait que 800 000 personnes sur les six millions de Grecs régis sous influence Turque. La Nouvelle-Grèce ne comprenait que des zones partielles de l’Attique et du Péloponnèse, des parties de la Grèce centrale (Roumélie), de l’Eubée, des îles du golfe Saronique et des îles Cyclades ainsi que des Sporades du Nord.
À cette époque, Athènes était encore sous domination Musulmane. Assiégés deux fois lors des opérations militaires avec la Turquie, ils parviennent à passer plusieurs fois des mains Turques aux mains Grecques au cours des combats (1821-1829), pour revenir de nouveau en Turquie.
Face à autant de passations, il ne fait aucun doute qu’Athènes était une ville de contrastes en raison de la forte influence d’éléments des cultures orientales et occidentales. La capitale actuelle a toujours été et reste une ville d’images controversées, de fortes disharmonies, mais en même temps une agglomération d’existence rapide et d’exaltation spontanée. Le jeune Otto, malgré diverses opinions à son sujet, était un homme tombé amoureux de la Grèce et de sa culture. Déplaçant la capitale de Nauplie à Athènes, il ne savait pas lui-même comment se déroulerait le sort de cette colonie alors provinciale.
Quels sont les emblèmes historiques de la capitale Grecque ?
Vous vous demandez que voir à Athènes pour marcher sur les traces historiques du pays ? Voici les monuments, lieux et sites antiques incontournables lors d’une visite dans la capitale Grecque.
L’Acropole
Tout à Athènes semble construit par rapport à l’Acropole, ce plateau calcaire de 156 mètres de haut qui domine la ville. Le site est clairement visible dans chaque partie de la capitale tant il est remarquable. Des fouilles archéologiques sur la pente et sur un sommet plat ont révélé que le « Saint Rocher » a été habité pour la première fois au Néolithique, il y a environ 6000 ans. D’abord les Pélasges puis les Ions sont venus s’y installer.
Tout au long du Moyen Âge, l’Acropole est restée presque intacte. Les fortifications ont été ajoutées par divers conquérants. De nombreux changements ont également été apportés par eux. En 429, les temples ont été convertis en églises orthodoxes, et plus tard, sous l’occupation Turque, le Parthénon a été transformé en mosquée. Cependant, lors du siège par les Vénitiens en 1687, plusieurs bâtiments ont été partiellement détruits par des obus de canon et un incendie qui a duré deux jours.
Les principaux bâtiments de l’Acropole sont reliés par la « Voie Sainte » qui mène de la porte monumentale des Propylées au Parthénon. La visite commence à la porte orientale de Beule, à côté de laquelle se trouve le piédestal de la statue du commandant Romain d’Agrippa.
Le Parthénon
Le Parthénon, la structure la plus grande et la plus belle de l’Acropole, a été construit en seulement 15 ans de 447 à 432 av. J.-C. De loin, il semble se tenir directement sur un rocher. Au fur et à mesure qu’on s’en approche, le bâtiment grandit de plus en plus haut sur ses fondations à plusieurs étages, il devient de plus en plus puissant, de plus en plus majestueux et magnifique. Bien que le Parthénon n’ait aujourd’hui pas de toit, les murs de la cellule intérieure et les peintures colorées de l’entablement et du pignon restent exceptionnels.
Le Parthénon a été la première grande structure dans la conception de Périclès, l’œuvre d’Iktinos et le constructeur de Callicratès. Ici, Iktinos a utilisé toutes les réalisations de l’architecture dorique, réalisant une harmonie et des proportions extraordinaires et sans précédent. Bien que l’aspect actuel diffère de sa grandeur ancienne, la légèreté, l’élégance et l’harmonie presque exemplaire de l’édifice impressionnent tout autant qu’auparavant.
À l’origine, le Parthénon n’était pas un vrai temple. Il n’y a jamais eu d’autel sacrificiel devant lui, et la statue d’Athéna de 12 mètres de haut, faite d’or et d’ivoire à l’intérieur de la colonnade du Parthénon, était un objet d’art et de dépôt d’argent plus représentatif. Le Parthénon était avant tout un trésor. En effet, si le peuple d’Athènes n’avait pas l’ambition d’ériger un temple avec même un toit de marbre pur et d’exposer la statue la plus précieuse de toute la Grèce, le Parthénon ne serait probablement pas un tel chef-d’œuvre. Les Athéniens voulaient également marquer la position dominante de leur science et technologie en Hellas avec ce bâtiment. Et c’était la principale motivation pour eux de réaliser une si grande réussite dans le domaine de la science, de l’architecture et de l’artisanat.
Le Théâtre de Dionysos
La construction du théâtre Dionysos a commencé au Vème siècle avant JC et s’est finalement achevée au Vème siècle avant JC. C’est ici que se sont déroulées les premières mondiales des pièces de Sophocle, Eschyle, Euripide et Aristophane. Le festival annuel de la tragédie a également eu lieu ici, où chaque citoyen grec pouvait jouer un rôle dans la chorale. L’entrée au théâtre était gratuite, mais réservée aux hommes.
De nos jours, vingt des soixante-quatre rangées de sièges d’origine ont été conservées. L’enceinte était divisée en trois sections avec de larges passages horizontaux entre eux. Chacune de ces parties était divisée par des escaliers créant des secteurs séparés. Les plus impressionnants sont les grands fauteuils en marbre du premier rang, dont chacun est marqué du nom d’un notable ou d’un prêtre important gravé dessus. Au centre était assis le prêtre de Dionysos, et à sa droite se trouvait un représentant de l’oracle de Delphes.
Malheureusement, le théâtre de Dionysos ne fait pas une si grande impression aujourd’hui car les bancs sont à moitié détruits et l’herbe pousse entre eux ; mais l’imaginaire permet de se rendre compte qu’il s’agissait de l’un des plus grands théâtres de la Grèce antique avec plus 17 000 places pour spectateurs.
Le Temple d’Héphaïstos et l’Agora Grecque
L’Agora grecque d’Athènes est une vaste zone ressemblant à un rectangle. Au Sud, il jouxte les contreforts de l’aréopage et, à l’Ouest, il borde la basse colline de Kolonos Agoraios, sur laquelle se trouve le Temple d’Héphaïstos. La partie Nord a été détruite lors de la construction du chemin de fer Athènes-Le Pirée, et la frontière orientale est le bâtiment du musée de l’Agora, c’est-à-dire l’ancienne centaine d’Attale II construite au IIe siècle avant J.-C.
Dans le passé, la vie citadine des anciens Athènes s’est concentrée sur Agora. C’était comme la place du marché d’aujourd’hui et c’était le centre de la vie sociale et politique de la ville. On peut dire que si l’Acropole était le cœur d’Athènes, l’Agora en était à la fois le cerveau et le ventre. C’est ici que sont nées la politique (au sens actuel du terme), la philosophie, l’amour de la sagesse et le libre échange des points de vue. C’est aussi là que Socrate a vécu, a été jugé et est mort.
Actuellement, l’Agora est un grand enchevêtrement de ruines, dont des fragments proviennent de différentes périodes, à partir du 6ème siècle avant J.-C. et se terminant avec le Vème siècle après J.-C. De l’Agora, il y a une route vers une petite colline sur laquelle le premier temple grec construit de marbre s’élève. Ce bâtiment dorique magnifiquement conservé, plusieurs années plus ancien que le Parthénon, s’appelle Héphaïstos.
Le temple d’Héphaïstos, dédié au saint patron des forgerons et des fondeurs, a probablement été construit en même temps que le Parthénon, mais beaucoup mieux conservé. Il est presque deux fois plus petit que le Parthénon mais reste un exemple parmi les temples Grecs en raison du nombre canonique de colonnes (six sur les côtés les plus courts et treize sur les plus longs).
L’Agora Romaine
Ce forum a été construit par Jules César et Octave Auguste comme une extension de l’Agora Grecque à l’Ouest. L’Agora Romaine forme un rectangle de 112 x 96 avec sa cour centrale entourée de colonnes de style ionique. Les colonnes de 4,65 m de haut ne sont pas cannelées, ce qui était typique de l’architecture Romaine.
Autrefois, il y avait des boutiques dans les portiques profonds et une fontaine dans la partie centrale de la colonnade Sud. Depuis l’Ouest, des propylées monumentales de l’ordre dorique menaient à l’Agora. Le fronton était soutenu par quatre colonnes. Le passage central est plus large que le passage latéral, car il était destiné aux voitures entrant dans la cité. À l’époque d’Hadrien, une deuxième porte légèrement plus petite avec des colonnes ioniques a été percée du côté Est.
Plaka – Le quartier historique d’Athènes
En regardant la ville depuis la colline de Lycabette, il est difficile d’imaginer qu’Athènes était une petite ville au début du XIXe siècle. À l’époque, la plupart des maisons étaient concentrées au pied de l’Acropole. C’était le cœur du vieil Athènes. Avec l’expansion urbaine post-indépendance, Plaka s’est développée concentriquement vers la périphérie de Syntagma, siège de la nouvelle monarchie.
Il existe deux versions concernant la signification du nom de plaka pour désigner le plus vieux quartier de la capitale Grecque. Le premier dit que Plaka signifie « plat », ne serait-ce qu’en contraste avec l’Acropole qui le surplombe, mais les nombreuses rues escarpées semblent contredire cette explication. La deuxième version est plus susceptible que le terme provienne du mot Albanais « filea », qui signifie « ancien ».
Plaka est l’un des plus beaux quartiers de la capitale, avec de nombreuses maisons historiques richement décorées de stuc et des rues droites et perpendiculaires sans fin qui permettent de découvrir Athènes sous un angle différent. Il y a aussi plusieurs beaux jardins avec des palmiers et des agrumes.
Bien que Plaka se concentre sur les touristes, cela n’a pas détruit son caractère spécifique. Le voyageur est charmé par les couleurs locales. A chaque pas, dans chaque ruelle, il y a une nouvelle surprise : église, vestiges antiques, vestiges néoclassiques ou maisons franconiennes permettent de faire un retour dans le passé. Plaka peut vous dévorer pendant des jours. Vous pouvez vous promener en visitant les innombrables boutiques qui attirent par leur beauté. Vous pouvez y acheter des tapis tissés à la main, des produits en fourrure, du cuir et de l’or.
Le stade olympique
Le stade est situé sur le versant de la colline d’Ardettos, sur le site d’un ancien stade du IVe siècle av. J.-C. construit sous le règne de Lycurgue. Dans l’Antiquité, des compétitions d’athlétisme pan-athéniennes s’y déroulaient. Cependant, à l’époque romaine, pour commémorer le règne de l’empereur Hadrien, le stade a été adapté à des spectacles sanglants impliquant des animaux sauvages, taquinés puis tués dans l’arène, de la même manière que le Colisée Romain.
Au IIème siècle après JC, Herodes a effectué une rénovation du bâtiment. Il a apporté du marbre blanc et a ramené le stade dans l’état où il était à son apogée.
Aujourd’hui, le stade frappe avec du marbre blanc immaculé et une symétrie parfaite, pas différente de ce qu’il présentait dans les temps anciens. Il a des rangées de sièges fabriqués au sol et des sièges en marbre pour les célébrités importantes. Le stade se caractérise par des courbes très prononcées sur la piste de course. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’est actuellement pas utilisé lors d’événements internationaux. Malgré cela, les athlètes s’entraînent toujours dessus. À l’entrée du stade, il y a des plaques commémoratives avec les dates des Jeux olympiques modernes et d’autres données statistiques.
L’Arc d’Hadrien
Dans l’Antiquité, l’Arc d’Hadrien était une porte dans le mur, qui séparait la partie de l’Agora Grecque de la ville de la partie de l’Agora Romaine. En témoignent les inscriptions sur les murs de l’arc: du côté de l’Acropole : « voici Athènes, la vieille ville de Thésée » et du côté opposé ; « voici la ville d’Hadrien, pas Thésée ».
L’arc d’Hadrien à Athènes diffère de nombreuses structures Romaines similaires par sa décoration plus sobre. Dans sa forme, vous pouvez sentir l’influence de l’architecture Grecque. La paroi lisse de l’arc, constituée de blocs de marbre pentétique, est coupée par un passage voûté, sur les côtés duquel se trouvaient autrefois des colonnes corinthiennes qui n’avaient qu’une fonction décorative. Au-dessus, un léger portique fait de piliers élancés, devant lesquels s’élèvent des colonnes corinthiennes ; le portique est couronné d’un entablement profilé, au milieu il y a un petit fronton. La combinaison de supports verticaux avec une couverture horizontale est typique de l’architecture grecque. L’arc d’Hadrien séduit par la légèreté des proportions et la beauté du portique ajouré contre le ciel à ce jour.
Combien de temps faut-il pour visiter Athènes ?
Pour explorer Athènes et en comprendre l’empreinte et le patrimoine qui y règne, il est intéressant de séjourner au moins un week-end dans la capitale.
Si vous comptez observer uniquement l’Acropole et le Parthénon, admirer la rotation de la garde devant le parlement et visiter l’un des nombreux musées de la ville, un ou deux jours peuvent largement vous suffire… En revanche, si vous souhaitez explorer la capitale Grecque en toute sérénité, déguster la délicieuse cuisine Grecque, admirer les monuments antiques et byzantins et vous délasser sous le soleil des balkans en visitant les îles Grecques à proximité, une semaine sur place ne sera pas de trop !